top of page

Changement de bord, avec elle tout est plus doux !

Carolane, 47 ans – Assistante de direction


Au fil des années, malgré mes efforts pour maintenir une façade d'harmonie familiale, j'ai fini par me rendre compte que quelque chose me manquait profondément. La douleur de la trahison ne s’était jamais complètement estompée. Il m'a trompée dans le passé avec l'une de ses collègues. Je lui ai pardonné mais j’avais essayé de noyer la douleur sous les obligations quotidiennes, les sourires aux réunions de famille et les discussions banales avec mes amis. Mais au fond de moi, je savais que quelque chose clochait. Il me manquait ce lien, cette connexion que l’on devrait avoir avec la personne avec qui l’on partage sa vie. L’amour s’était dissipé, remplacé par une forme de cohabitation.


Je ne dis pas que mon mari était un mauvais homme. Il était là, présent physiquement, mais émotionnellement, il avait pris du recul, un peu comme si lui aussi avait fini par accepter la morosité de notre relation. Et moi, je m’étais habituée à cette situation. Mais l'amour ne se construit pas sur de la résignation. Le manque de complicité et de passion est devenu un poids trop lourd à porter. À un moment donné, j'ai cessé de me mentir à moi-même. Je n'étais plus heureuse, et ça se ressentait dans toutes les sphères de ma vie.


La décision de partir


Il y a quatre ans, après une énième dispute banale, j’ai eu une sorte de prise de conscience. C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Je me suis réveillée un matin en me demandant pourquoi je restais dans cette relation. Pourquoi, malgré toutes les raisons valables que je m’étais données pour rester, je me sentais si vide à l’intérieur ? Pourquoi ne prenais-je pas enfin le courage de vivre pour moi-même, de chercher ce qui me rendrait heureuse au lieu de m’effacer continuellement pour maintenir une illusion de famille parfaite ?

Je l’ai quitté.


J’ai pris mes affaires et celles de ma fille de six ans à l'époque, et je suis partie. Cela a été une décision difficile, mais libératrice. Je savais que la rupture affecterait ma fille, mais je croyais que ce serait encore plus difficile de lui montrer une version de moi-même que je ne reconnaissais plus. Mon ex-mari n’a pas compris ma décision. Il a tenté de me convaincre de revenir, mais quelque chose en moi avait changé. La confiance était brisée, et plus que ça, l'amour n’était plus là.


Une nouvelle liberté


Les premiers mois ont été chaotiques. Il a fallu s’adapter à cette nouvelle vie, jongler entre les responsabilités parentales, le travail, et tout le reste. Mais petit à petit, j’ai commencé à respirer à nouveau. Il y a quelque chose de profond dans le fait de retrouver sa propre liberté, de pouvoir choisir son propre chemin sans se soucier constamment des attentes des autres. Pour la première fois depuis des années, je pouvais me concentrer sur moi, sur ce que je voulais, sur ce que je ressentais vraiment.


C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Stéphanie. Au début, c’était juste une amie. Nous nous sommes croisées dans un café, une conversation banale sur des sujets futiles, mais il y avait une chaleur et une bienveillance dans son regard qui m’ont tout de suite touchée. Nous avons échangé nos numéros, puis nos discussions se sont intensifiées. Elle m’écoutait sans jugement, me comprenait d’une manière que personne d’autre n’avait jamais fait.


Je me souviens de la première fois où j’ai ressenti cette étincelle. Ce n’était pas un coup de foudre, mais plutôt un sentiment doux et rassurant, une connexion qui allait au-delà de l’amitié. Elle m’a montré une partie de moi-même que j’avais oubliée : la femme joyeuse, libre, qui pouvait aimer sans contrainte.


Le début d’une nouvelle relation


Il n'a pas fallu longtemps pour que cette amitié se transforme en quelque chose de plus. Je ne m’y attendais pas. Je n’avais jamais envisagé d’être avec une femme. Mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas l’orientation qui comptait. Ce qui comptait, c’était la personne, l’affection sincère, la douceur partagée.


Nous avons pris notre temps. Chaque rencontre, chaque conversation était un pas de plus vers cette nouvelle dynamique. Stéphanie était patiente, compréhensive, et elle m’a donné l’espace nécessaire pour évoluer à mon rythme. C’était comme redécouvrir l’amour, mais d’une manière totalement différente. Je n’avais plus de peur, plus de honte. J’étais prête à aimer de nouveau, sans chercher à m’expliquer ou à me justifier auprès des autres.


L’acceptation du changement


Quand j’ai annoncé à ma famille que j’étais en couple avec une femme, cela a été un choc pour certains. Mes proches ne s’y attendaient pas, surtout après toutes ces années où j’avais vécu avec un homme. Mais j’ai appris à ne pas chercher leur validation. Mon bonheur ne dépendait plus de leur regard. Je leur ai expliqué que je n’étais plus la personne que j’étais avant, et qu’il fallait accepter ma transformation.


Au fil du temps, ils ont commencé à comprendre. Certains ont même vu la sérénité dans mes yeux, un calme que je n’avais pas eu depuis des années. Ma fille, bien sûr, a eu besoin de temps pour s’adapter, mais elle a compris que je n’étais plus malheureuse. Elle m’a vue sourire à nouveau, et c’était tout ce qui comptait.


Une nouvelle version de l’amour


Aujourd’hui, je suis épanouie dans cette relation avec Stéphanie. Elle n’est pas mon "remplaçant" ou "mon antidote" après des années de souffrance. Non, elle est devenue une partie de moi, m’aidant à m’accepter pleinement et à vivre dans une forme d’amour apaisé. Nous avons construit quelque chose d’unique, loin des attentes de la société, mais profondément ancré dans le respect, l’honnêteté et la complicité.


Il m’a fallu beaucoup de temps pour arriver ici. Beaucoup de doutes, de questionnements, et surtout, beaucoup de courage pour accepter que l’amour n’a pas une forme unique. Que l’on peut aimer une personne sans se soucier de son genre, de son passé ou de son apparence. Ce qui importe, c’est d’être soi-même, et d’accepter d’être aimé pour ce que l’on est.


J’ai appris à me reconstruire, à renaître de mes cendres, et à offrir à ma fille un exemple d’amour authentique. Parce que l’amour, c’est avant tout une histoire de respect et d’acceptation, et ce n’est qu’en étant fidèle à soi-même qu’on peut réellement aimer quelqu’un.



Photos non contractuelles.
 

Vous êtes homo, bi, hétéro ? Vous avez déjà eu une expérience avec une femme et vous voulez raconter votre histoire ?

Envoyez votre témoignage via le formulaire de contact afin qu’il soit publié sur mon site !

bottom of page